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Vendredi 13 chapitre 8: L’Ultime Retour

13 janvier 2017 Category: Films Comments: 4 comments

On a tous le droit à quelques vacances et il n’y a dès lors aucune raison pour que Jason ne puisse pas prendre le large de temps en temps, lui aussi. Après des années sans pause, à débiter de l’ado demeuré au hachoir et à la machette, n’ayant utilisé un remplaçant que pour le cinquième opus, Mister Voorhees prend ses congés et part à New York par la voie maritime. La croisière s’amuse.

Elle est dure, la vie dans les grandes entreprises. Demandez donc au vieux Jason ce qu’il en pense, lui qui tapina durant des années pour la Paramount, offrant à la colline aux étoiles huit films. six dont il tient le premier rôle, un dans lequel il ne fait que surgir des eaux et un autre dans lequel il n’est que le songe d’un esprit dérangé. Une belle carrière remerciée par un licenciement déguisé, la franchise Vendredi 13 étant refilée comme un bâton merdeux à New Line à la fin des années 80, les pontes de la Paramount n’ayant de toute façon jamais réellement caché leur embarras face à cette saga à la mauvaise publicité. Dès lors, lorsque celle-ci commence à ramener moins d’argent qu’à ses débuts, la porte de sortie s’illumine de plus en plus nettement pour le costaud tueur de jeunots… Néanmoins, croyant encore en ses bons services en 89, le studio décide de filer les clés du Camp Crystal Lake à Rob Hedden, par ailleurs scénariste et réalisateur de plusieurs épisode de la série télévisée (voir le blog Ze Curious Goods pour en savoir plus sur le show), pour qu’il emballe un huitième opus. S’il est au départ envisagé de faire revenir les acteurs du septième opus, et en particulier la donzelle aux pouvoirs psychiques, l’idée est abandonnée devant la somme demandée par Lar Park-Lincoln pour reprendre le rôle de Tina. Dès lors, pourquoi ne pas faire déménager Jason en ville. Après tout, on ne l’a vu que dans les bois touffus et aux abords de son satané lac, notre saligaud, et il serait intéressant de voir quel bordel il serait capable de mettre dans une métropole. New York est fort logiquement choisie comme cité accueillant le tueur du vendredi et Hedden se met au boulot derrière son clavier, imaginant un bon paquet de scènes voyant Jaja Voorhees mettre le souk au Madison Square Garden, près de l’Empire State Building et même sur le pont de Brooklyn. Friday the 13th part. VIII. Jason takes Manhattan. ou L’Ultime Retour chez nous, prend donc forme peu à peu. L’ennui, c’est que bien que populaire et sortant sur tous les grands écrans du pays, la série Friday the 13th reste malgré tout une série B, certes de luxe mais une série B tout de même. Et les producteurs n’ont pas franchement l’envie de faire monter le budget au-dessus des 5 millions, sachant fort bien que les recettes ne risquent pas de dépasser les 15 millions. Le film engrangera d’ailleurs seulement 14 millions, un score décevant face à ceux, deux à trois fois plus gros, des premiers chapitres… Hedden doit dès lors revoir sa copie et raboter toute scène trop chère, le forçant à concentrer la majorité de son intrigue sur un navire, tandis que le tournage prendra principalement lieu à Vancouver. Et comme la merde, ça vole en escadrille, une nouvelle déconvenue tombe sur la tête de notre équipe, qui découvre que la belle campagne de pub voyant Jason trancher le célèbre logo « I Love NY » est peu à peu retirée suite aux plaintes du comité touristique de la ville. Cet Ultime Retour serait-il maudit par les dieux. On peut le penser et les avis des cinéphages semblent aller dans ce sens, la huitième aventure de Jason faisant partie des plus mal-aimées de toutes…

Comme de juste, tout débute à Crystal Lake alors qu’un couple de blaireaux navigue sur son petit yacht au-dessus d’un Jason endormi sous la flotte. Pour rappel, il y fut enchaîné par un fantôme, celui du père de l’héroïne du septième film, un brave pôpa venu sauver sa fifille de la mort en sortant lui-même de la tombe. Reste que l’ancre de nos deux jeunes déchire un câble d’alimentation aquatique, créant un orage sous les eaux qui donne le coup de jus nécessaire au père Voorhees pour recharger ses batteries et se remettre en marche. Deux meurtres plus tard, la barque de luxe part à la dérive et quitte le lac pour rejoindre l’océan (ce qui vaut beaucoup de moqueries au film, même si Hedden a des explications toutes trouvées pour ce détail), se retrouvant non loin d’un port où un navire autrement plus grand, le Lazarus, s’apprête à prendre la mer. A son bord, toute une classe d’étudiants en route vers New York, une destination qu’avaient également les deux gamins tués au début, par une coïncidence formidable deux membres du petit groupe de vacanciers. Des hasards improbables, Vendredi 13 part. 8 en a d’autres, comme le fait qu’alors qu’il était encore un jeune garçon noyé, Jason tenta de tirer à lui une petite fille qui apprenait à nager, la petite Renie. Depuis devenue bien grande, la cocotte a bien évidemment une peur bleue des océans et, je vous le donne en milles, fait partie de l’expédition dans laquelle son vieux cauchemar s’est invité. La suite, vous la connaissez. Jason va tuer de la rockeuse avec sa guitare, électrocuter un geek caméraman, étrangler l’alors bien jeune Kelly Hu, refaire une beauté à une apprentie pin-up avec des débris de miroir, encastrer une pierre de sauna dans un torse et se débarrasser de tous les marins d’eau douce, créant le naufrage. Et les quelques survivants parvenant à rejoindre le continent et les jupes de la Statue de la Liberté. Notre immortel handicapé mental les suit, bien évidemment, enchaînant également les tueries sur place. noyade dans un baril dégueulasse où gît un rat crevé (miam !), perçage de torse avec une aiguille, front fracassé à la clé à molette, face écrasée contre un tuyau, décapitation d’un coup de poing bien placé… Les affaires reprennent en grand pour notre colossal mort-vivant, ici fier d’un bodycount flirtant avec la vingtaine de morts. Pas mal du tout sur le strict plan quantitatif, mais qu’en est-il du qualitatif. C’est malheureusement une toute autre paire de manches et c’est rien de le dire…

De toute évidence, Rob Hedden n’a pas fait des étincelles sur son scénario, qu’il fut forcé de remanier suite aux restrictions budgétaires subies par son propre film. Il ne s’embarrasse en tous cas d’aucune plausibilité, décidant visiblement de mettre le paquet dans l’aspect slasher en alignant les meurtres, qui tombent toutes les cinq minutes ou moins, sans trop se soucier du reste. Il en fait d’ailleurs trop, offrant au final ce que l’on peut presque considérer comme une caricature involontaire de Vendredi 13. poussant certains aspects de la série jusqu’aux extrêmes. Jason a toujours été un monstre discret, de ces ninjas apparaissant dans votre dos lorsque vous ne vous y attendez pas. Cette fois, il a carrément le pouvoir de téléportation. Qu’une personne le distance en courant loin devant lui ne lui pose plus de problèmes, il est désormais capable de se retrouver devant elle sans même avoir à décoller ses semelles du sol. Il s’amuse même de ses nouvelles capacités en s’évaporant régulièrement pour reparaître à la gauche d’un personnage, puis à sa droite, comme pour lui donner le tournis et mieux lui serrer la gorge par la suite. C’est bien évidemment assez amusant tant le procédé est ici exagéré, poussé dans ses derniers retranchements, mais force est de reconnaître que le tout est aussi un peu fainéant et n’aide pas particulièrement les séquences meurtrières à obtenir le plus petit début de suspense… Mais au moins, ces évaporations Voorheesiennes, dignes de celle du jeu-vidéo sortant bientôt, permettent au métrage d’avancer à vive allure, ce dont on peut d’autant moins se plaindre que le film est plus long que les autres Vendredi 13. atteignant tout de même les 96 minutes. Un peu excessif pour une œuvre de cet ordre, mais c’est le prix pour voir Jason prendre le métro, passer dans un bar, patauger dans les égouts ou se balader dans les rues de New York (ou Vancouver, donc), même s’il n’y fait jamais grand-chose.

Nettement plus dérangeant est l’autre gros défaut, encore une fois échappé de l’écriture trop légère d’Hedden. les personnages sont à chier. Réellement, on tient sans doute ici le pire groupe de jeunes de toute la série, pourtant pas toujours bien lotie en la matière (ceux du sixième n’étaient pas plus attachants que cela…). Fades, à peine présentés qu’ils sont déjà tués, ne débitant que trois lignes de textes pour la plupart, résumés à leurs looks, leurs hobbys ou leurs origines (l’Asiatique timide, le black boxeur, le geek amoureux, la rockeuse), ils sont tous creux comme des cuvettes de chiottes. Et malheureusement, le script n’a que des banalités à leur faire dire, à base de « Je ne serai jamais ce que mon père veut que je sois. » (tout le monde s’en branle mec, meurs vite c’est tout ce qu’on te demande) ou « J’ai peur de l’eau depuis que mon salaud d’oncle m’a balancé dans le lac. ». Parlons-en d’ailleurs de cet oncle, qui aurait pu être le plus cool des protagonistes puisqu’il écope clairement du rôle de salaud. Pas de bol, il ne l’est pas assez pour réellement marquer les esprits et se trouve plus être un type sec et froid qu’une immonde pourriture, il tente d’ailleurs de faire au mieux pour son agaçante nièce. Car oui, le premier rôle féminin, la Final Girl nommée Renie, est à baffer avec son trauma de pacotille, tout comme son love interest, un beau brun tout ce qu’il y a de plus banal, aussi charismatique qu’un caddie de chez Carrefour. Rajoutez à la note que tout ce beau monde ne se dessape jamais entièrement et qu’en plus les meurtres, s’ils sont violents sur le papier, sont souvent censurés, et vous comprendrez aisément que l’on finit par éprouver une certaine rancœur envers ces clampins…

Néanmoins, nous n’irons pas jusqu’à prétendre que cette virée à New York est un ratage absolu, plusieurs qualités se frayant un chemin jusqu’à la surface. Comme le look de Jason, par exemple. désormais doté d’un masque plus rond et jauni, le corps plus visqueux que jamais, la peau si humide qu’elle se décroche peu à peu de ses os, il n’a jamais été aussi crade… et donc beau. Hedden semble d’ailleurs s’en rendre compte puisqu’il le filme dès qu’il en a l’occasion, mettant en avant sa star comme peu l’ont fait auparavant ou le feront par la suite, Kane Hodder (qui rempile évidemment) étant presque rendu iconique par instants. De quoi faire passer la pilule d’une réalisation pour le reste un peu plan-plan. Et puis, quelques autres bons points et séquences amusantes finissent par éclore ça et là. le coup de pied de Jason dans la radio des loubards, le retour d’une sorte de Crazy Ralph des mers, la bonne ambiance des rues sales des grandes villes, avec bouches d’égouts vomissant leur fumée et rats gros comme des chats qui courent partout, cette musique hard FM si sucrée qu’on en frise le mal de bide,… Et puis, comment ne pas aimer cette séquence de fin voyant le duo de survivants se débarrasser de leur chasseur putride en lui offrant un bon bain toxique. Alors que tout homme normalement constitué aurait fondu ou se serait changé en mollard humain, Jason lui… retombe en enfance. D’une débilité absolue et par extension purement génial. Alors non, ça ne sauve pas tout et le sentiment global reste malgré tout amer. il est évident que nous sommes ici bien loin de la qualité des cinq premiers opus. N’empêche que pour une soirée entre gens de bonne compagnie, de ceux qui balancent leurs verres de bière vers l’écran en se gaussant grassement, Vendredi 13 Chapitre 8 n’est pas une mauvaise pioche… Il est même l’assurance de passer une soirée où les rires partiront s’encastrer dans le plafond. Et puis entre Jason qui joue les pirates et Titanic. le choix est vite fait, notre hockeyman écrasant DiCaprio et Winslet d’un coup de hache bien placé !

  • RĂ©alisation. Rob Hedden
  • ScĂ©nario. Rob Hedden
  • Production. Randy Cheveldave
  • Titre original: Friday the 13th part. VIII: Jason takes Manhattan
  • Pays: USA
  • Acteurs: Kane Hodder, Jensen Dagget, Peter Mark Richman, Scott Reeves
  • AnnĂ©e: 1989